L’originalité de la culture de René d’Anjou est le fruit d’une itinérance qui l’a mis au contact de différentes expressions artistiques : le gothique plantagenêt des réalisations angevines, la formulation la plus achevée de la peinture septentrionale avec la présence à Dijon durant sa captivité des grands maîtres flamands (dont peut-être, celle, déjà, de Barthélemy d’Eyck), enfin ses séjours à Naples, à Florence et à Milan.
Mais, il faut aussi faire une part à son éducation courtoise, à son attachement aux idéaux chevaleresques et, ce n’est pas contradictoire, à son ouverture à la modernité.
La Cour comtale de Provence, idéalement placée au confluent des voies et des courants artistiques septentrionaux et ultramontains, va, sous la conduite éclairée de son suzerain, tout à la fois, prolonger, dans un registre poétique, les acquis et susciter hardiment le devenir. Ce n’est pas un hasard si la première architecture de la Renaissance s’élève à Marseille 20 ans avant le pavillon d’Anne de Beaujeu à Moulins. La sensibilité artistique et les choix du « bon roi René » vont doter la Provence d’un « italianisme » dont l’empreinte sera présente jusqu’au milieu du XVIe siècle.
Pour en savoir plus, rejoignez nous à la salle des mariages de l’Hôtel de ville d’Aix en Provence le 13 mai 2024 à 15h avec l’historien d’art René Reboisson qui examinera pour nous les circonstances qui ont amené Aix en Provence à devenir un centre artistique sous le règne du Roy René.
Entrée : adhérents des AMA 5€, non-adhérents 8€, gratuite pour les étudiants et les donateurs